"Chaque langue produit ce dont elle a besoin..."

Jorge Luis borges, livre de préfaces.



Qui êtes-vous ?

Un drôle d'oiseau, pas un oiseau du paradis, encore moins un oiseau de mauvais augure. Juste un petit colibri, voletant sur le réseau pour partager ses graphismes, ses contes et surtout ses recherches de mots anciens et d'argot.

dimanche 18 juillet 2010

Conte à méditer...

Le jeune scribe et l’oiseau roi…




" Pour écrire un livre, le plus merveilleux des livres, s’exclama le jeune scribe, il me faut trouver une plume !
- Une livre d’or, lui demanda un oiseau mal attentionné, caché dans un fourré. Détrousseur des bois, à l’affût d’un mauvais coup. Le roi dans son genre, un genre mauvais : impie, cruel, fourbe, vaniteux et fat.
" Paie et passe ton chemin ", poursuivit-il.
" Mon parchemin, comprit le scribe en sortant de sa sacoche un pitoyable rouleau. En échange d’une de tes plumes, je t’écrirais une lettre.
- Une lettre ne suffit pas pour faire un bon mot.
- Alors va pour un mot ! Un mot court et bien à propos.
- Je les préfère gros, gras et vilains.
- De ceux qui vous clouent le bec, et que l’on ne pèse point ?
- Non, le mot de la fin… Une livre d’or ou la mort.
- Pourquoi ?
- Ce lieu m’appartient.
- Ridicule, c’est un lieu commun !
- Acquit … Depuis fort longtemps, jeune malappris.
- Qui croyait prendre !
- Prendre qui ?
- Au mot. "

L’oiseau se mit à rire.
Le scribe se rapprocha de lui :
" Donne moi cette plume, fit-il, je l’ai gagné.
- Idiot, il ne s’agit pas d’un jeu.
- Si, il s’agit de moi. Je veux écrire le plus beau conte.
- À régler de suite !
- Et des poèmes… De magnifiques poèmes.
- De six pieds dans la tombe ?
- Pour composer un alexandrin.
- Non, pour composer avec un malandrin. Alors cet or ? "

…et dans tous le pays, on parla de ce combat, entre le jeune scribe et l’oiseau roi.

Si, aujourd'hui, le vainqueur peut vous raconter cette histoire, c’est parce qu’il est parvenu à la coucher sur le papier ; après avoir bien évidement étendu son adversaire à coup de poings et de pieds.

Quand le besoin est, nul besoin de composer, juste entrer dans les plumes…





©Anabelle Di Martino, Reproduction interdite. 2009.




Ce que je sais de...

"Un dénicheur de merles".

Un denicheur de merles est un hâbleur, beau parleur, un peu craquelin, mais jamais craquant... Surtout quand la vérité vient à paraître au grand dam de l'innocent: grand niais, niant sa propre crédulité par de longs soupirs.

Foi de colibri, entre drôles d'oiseaux... Un denicheur de merles est capable de vous persuader de l'existence du merle blanc !


Quelques expressions grapillées par-ci par là, pour exprimer avec panache un éclat d'humeur.


  • Bande de Gnaulus !
  • Mange vermeille !
  • Fouteries !
  • Crapauds pustuleux.
  • Loche empôgenée : limace empoisonnée.
  • Lofiat : idiot.
  • Habillé de soi : pourceau.
  • Nabotin.
  • Coquebert : nigaud.
  • Bourrier: ordure.
  • Panouille!!

C'est autrement plus original que le sempiternel mot de Cambronne...